Nombre de chantres du mondialisme, tels M. Jacques Attali, annoncent l'avènement des "nomades". L'homme nouveau sera "nomade", en harmonie avec le monde nouveau qui, lui, sera "global". Et l'on nous présente cette inévitable globalisation comme une grande chance pour les nouvelles générations, avec le métissage universel. Ceux qui refusent cette évidence sont des hommes du passé, arc-boutés sur des références d'un autre age. Il faut donc libérer le monde de ces réactionnaires pour qu'enfin puisse s'épanouir le paradis mondialiste. Le "nomade" a remplacé le "prolétaire" dans le rôle d'archétype idéal au destin messianique dans le catéchisme des nouveaux idéologues du XXIème siècle.
Cette nouvelle idiotie à la mode sèmera probablement encore plus de mort et de désolation au XXIème siècle que ses sœurs aînées qui ravagèrent le XXème. Ces nouveaux "intellectuels" autoproclamés, s'acharneront à soumettre la nature humaine à leurs théories délirantes au mépris de tout réalisme… et de toute humanité. Tout comme leurs clones du XXème siècle, ils déplorent l'"aliénation" des masses imbéciles qui n'ont pas atteint comme eux le septième chakra de la "conscience politique" et qui cèdent trop souvent à "l'opium du peuple" ou aux "sirènes du populisme". Ils n'en doutent pas: Le métissage universel et le nomadisme généralisé, tout comme naguère l'abolition de l'exploitation de l'homme par l'homme et la collectivisation, résoudront tous les problèmes. De même que l'abolition du capitalisme et l'avènement du communisme rendirent l'homme aussi doux que l'agneau, l'éradication des "nationalismes" et autres "racismes" et l'avènement du mondialisme et du "métissage" plongeront l'humanité enfin homogénéisée dans une bienheureuse béatitude.
Naturellement, au fur et à mesure que ces théories fumeuses iront s'écrabouiller lamentablement sur les réalités, l'ardeur de nos idéologues vexés tournera de plus en plus à la férocité délirante, jusqu'à couvrir la planète de magnifiques charniers et de toutes sortes de dévastations irrémédiables… Tout comme naguère. Mais le plus grave est que ce cauchemar a toutes les chances de devenir réalité car derrière ces apprentis sorciers des forces colossales sont à l'œuvre pour broyer l'humanité et la réduire à ce "meilleur des mondes". Des peuples se lèveront sans doute un jour pour arrêter ce désastre, mais pour nous, peuples européens, il sera déjà trop tard, car nous aurons été les premiers à passer à la moulinette.
Pendant des millénaires, le monde a vu s'affronter les sédentaires, constructeurs des grandes civilisations, et les nomades parasites et prédateurs. Les nomades pratiquent traditionnellement l'élevage extensif sur de vastes espaces ou la culture sur brûlis, exploitant jusqu'à épuisement la terre et recommençant plus loin. Ils vivent sous la tente ou dans des cabanes de fortune, se déplacent sans cesse et se livrent volontiers au pillage. Les sédentaires, au contraire se fixent définitivement sur une terre, qu'ils réputent leur, et qui finit par leur ressembler. Ils défrichent, irriguent, plantent, amendent la terre. Même dans des régions au sol pauvre et accidenté, ils dépierrent, construisent des murets et des terrasses et en tirent le meilleur parti possible et de façon durable à force de travail et en respectant le travail déjà accompli par les générations précédentes. Ils bâtissent tout au long des générations, fondent des villes, construisent des ponts, des canaux, des temples et des cimetières pour leurs morts et sont prêts à payer de leur vie pour défendre ce précieux patrimoine, fruit de tant d'efforts. C'est ce qu'on appelle le patriotisme et c'est dans ces conditions que sont nées toutes les grandes civilisations. Et c'est la perte de ces valeurs fondamentales qui ont le plus souvent causé leur ruine.
Autrefois, les nomades devaient compter avec les sédentaires qui les empêchaient de dévaster leurs champs, de voler leur bétail, en protégeant leur territoire contre leurs "razzias". Aujourd'hui, les sédentaires se voient contraints par les nomades dominants d'arracher leurs clôtures pour laisser le champ libre aux prédateurs qui pourront ainsi les "tondre" plus facilement. C'est cette nouvelle barbarie, qu'on appelle "mondialisme", qui est l'idéologie dominante du moment et que véhiculent nombre d'"intellectuels" tels MM. Attali et consorts, ainsi que la quasi-totalité des médias et des partis politiques dans notre pays.
Et comme toujours, cette idéologie dominante se répand chez les "petits", pourtant premières victimes des prédateurs. Paradoxalement, la ploutocratie mondialiste récupère les vieilles idéologies internationalistes d'extrême gauche, si favorables à leurs projets de démantèlement des dernières défenses des peuples, prodigieusement aidée en cela par l'activisme des groupuscules trotskistes, repeints ou non en "vert", devenus de parfaits idiots utiles du système, tels les "Verts", la LCR, "Lutte ouvrière" ou même le parti communiste moribond.
Ainsi les donneurs de leçons du conformisme post-moderne se réfèrent-ils régulièrement à quelques formules éculées, se déclarant par exemple "citoyens du monde" et toisant de haut les "imbéciles qui sont nés quelque part" qualifiés chez nous de "beaufs", de "franchouillards".
Dans la mesure ou la citoyenneté mondiale n'existe pas encore (loin s'en faut!), il est confortable d'être "citoyen du monde"; Ca donne théoriquement tous les droits et ça dispense de tous les devoirs. Aucune loi, en effet n'est édictée par le "Monde", les devoirs se réduisent donc au bon plaisir du dit "citoyen". Il pourra ainsi se donner bonne conscience à peu de frais par la généreuse donation d'un sac de riz à quelque ONG et s'estimera partout chez lui. Il louera la merveilleuse hospitalité de tel petit peuple du tiers-monde chez qui il sera allé faire le pique assiette pendant ses vacances. Il considérera aussi les lois de son pays comme des contraintes inacceptables pour lui, citoyen d'un "monde" qui n'a juridiquement aucun pouvoir de restreindre ses droits.
En réalité, ce "citoyen du monde" n'est qu'un sujet consommateur, complètement manipulé et entretenu dans une jubilatoire irresponsabilité par ceux qui ont intérêt à voir pulluler ce genre d'imbéciles avant de les abandonner à la clochardisation quand ils auront cessé de leur être utiles. Le monde, en effet n'a pas de structures démocratiques, contrairement aux états. Il est complètement assujetti aux puissances financières et à la loi du plus fort.
Par contre, l'"imbécile qui est né quelque part", lui, est astreint à toutes sortes de devoirs: Devoirs envers ses parents, et même ses ancêtres; devoirs envers ses enfants et les générations futures. Car il est attaché à la terre qui l'a vu naître comme le serf d'autrefois l'était à la glèbe qu'il travaillait; sauf que rien ne force l'"imbécile qui est né quelque part" à faire ce qu'il considère comme étant son devoir, sinon l'amour, la piété, même, pour ce paysage profondément marqué par le travail et les sacrifices de ses ancètres pendant tant de siècles. Ce patrimoine qu'il a reçu, il a à cœur de le respecter, de l'améliorer, si possible, et de le transmettre à ceux qui viendront après lui. En un mot, il est responsable, et il n'y a pas de citoyenneté digne de ce nom sans responsabilité.
Ceci résume la différence qu'il y a entre nomades et sédentaires. Elle recoupe à peu près exactement la limite qu'il y a entre la barbarie et la civilisation. Toutes les grandes civilisations se sont édifiées sur des bases sédentaires. La barbarie, quant à elle est plutôt nomade. Les grandes civilisations ont donc été édifiées par des "imbéciles qui sont nés quelque part"
"Beaufs" de tous les pays, unissez-vous!!!
En effet, il ne faut pas confondre "mondialisation" et "mondialisme". La mondialisation, c'est un ensemble de conditions nouvelles du monde, marquées par la facilitation et l'accélération des moyens de communication et d'échanges. Le mondialisme, c'est une idéologie au service des prédateurs en tous genres, et destinée à subjuguer les sédentaires pour qu'ils ne songent même pas à se défendre.
Tout le monde convient que la pluie a des effets bénéfiques. Nul pourtant ne renoncera à se protéger de ses effets pervers tels que les inondations, le pourrissement des récoltes, le ravinement de ses eaux, etc. De même les sédentaires ont toujours reconnu les effets bénéfiques du commerce et des échanges et ont toujours accueilli volontiers les marchants itinérants. Ils ont souvent eux-mêmes voyagé dans ce but. Pourtant, ils ont toujours cherché à se protéger des invasions des "barbares" ou des "indélicatesses" des marchants ambulants. C'est ce simple bon sens que la propagande mondialiste cherche à éradiquer chez les futures victimes des nouveaux prédateurs nomades.
Oui, la mondialisation est un fait. Il s'en faut de beaucoup pourtant que tous les hommes de la planète soient instantanément devenus de perpétuels globe-trotters, et la plupart restent dans leur pays et n'ont aucune envie de le quitter. Et s'ils sont parfois obligés de s'en éloigner, ils y restent souvent très attachés et cultivent dans l'exil l'amour de leur terre natale et de ses traditions. Mais ces peuples enracinés subissent de plus en plus ce nouveau nomadisme prédateur "boosté" par les nouvelles techniques de communication: Délocalisations industrielles, immigration de masse venant concurencer les travailleurs locaux, ruine de pans entiers des activités économiques traditionnelles causée par la concurrence d'importations massives. Les nouveaux nomades, comme les anciens, vont là où ils ont du profit à tirer et, lorsqu'ils ont exploité à fond les ressources de l'endroit, repartent faire de même plus loin, laissant le plus souvent un quasi désert derrière eux.
Voilà pourquoi tout honnête homme, de par le monde, doit lutter pied à pied contre le Léviathan mondialiste et refuser la tyrannie des "nomades" à la solde des ploutocrates.
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